Kingstar Concept

* 2010... Et Maintenant ?

2010... Et Maintenant ?

S'il y a des années qu'il ne vaut mieux pas que je garde en souvenir, 2008 et 2009 en font largement partie. A ce jour,  je n'arrive toujours pas à réaliser la vitesse à laquelle le sort s'est acharné sur moi et, par la même occasion, sur l'équipe « Kingstar Concept ».

 

Si les personnes impliquées dans mon aventure artistique ont toujours pu compter sur ma compréhension pour solutionner leurs problèmes, l'inverse ne s'est pas trop produit dès l'instant où la roue a commencé à tourner en ma défaveur. Bien au contraire et malgré une auto-connerie qui aurait pu m'ôter la vie, il s'en est même passé de drôles de semaines en semaines. Les brebis galeuses inespérées du lot ont rivalisé d'astuces pour s'imposer en deux temps : diviser pour mieux régner puis m'anéantir. Le pire c'est qu'elles y sont parvenues. A ce sujet, j'ai bien une suspicion sur la raison de tels agissements mais patiente jusqu'à ce que le fin mot de l'histoire me soit confirmé pour montrer de quel bois je me chauffe.

En attendant, après avoir mûrement réfléchi sur le pourquoi du comment, j'en déduis par imagination que, sous les traits de ces ex-collaborateurs véreux, se profilent de comparables animaux métamorphosables à souhait.

Pour en disserter, ces rats que je croyais mes amis depuis une à plusieurs décennies ont quitté le navire dès que le feu a commencé à attaquer la poudre.

L'un d'entre eux, le plus ancien, s'est transmuté au fil du temps. Après avoir longtemps porté les cornes, il semblerait qu'il ait pardonné les infidélités de sa femelle, sauf quand l'alcool lui délie la langue. Le seul avantage qu'on lui attribue, c'est d'avoir évité la castration car, péjorativement, les glandes génitales lui manquent.

Sa conjointe serait sentimentalement et ouvertement hermaphrodite, croisement de mante religieuse et de limace non digne d'être escargot car seul son mâle a porté le fardeau financier de sa maison sur le dos. Manipulatrice pourtant peu cultivée, elle s'est servie de ma notoriété déclinante pour convertir en bête, la belle qui, après quelques années à mes côtés contre vents et marées, s'est laissée endoctriner en  trouvant l'épaule sur laquelle s'apitoyer.

L'union faisant la force, ce trio au quotidien plus ou moins fonctionnellement sécurisé, a profité de ma fragilité psychologique pour m'évincer progressivement par manigances destructrices minutieusement réfléchies, avec à la clé, la subtilité de renverser la situation à son avantage en me reléguant du rang de victime à celui de coupable.

Comme quoi, on ne juge pas la manière de parvenir, mais le résultat.

 

Et puis, comme un malheur n'arrive pratiquement jamais seul, beaucoup d'organisateurs dont une majorité d'habitués de mes services, m'ont refermé leurs portes ; non pas spécialement qu'ils n'apprécient plus la qualité de mes prestations, mais tout simplement par économies de budgets. Sur le marché de l'animation et du spectacle, des requins cassent les prix par des offres au ras des pâquerettes. Inquiet de cette concurrence déloyale, je me demande comment ces improvisateurs dépourvus de toute vivacité scénique rentabilisent leurs investissements. Pour la plupart peu expérimentés, ils dénigrent la profession sans scrupules. Malgré tout, ils intéressent visiblement d'arbitraires programmateurs de festivités qui ne jugent que par le pognon.

Aussi, je n'épargne pas le monde sectaire de petites associations philanthropiques qui donnent des bals de Carnaval sur la région Dunkerquoise (59 – Nord). Dans ce milieu,  un animateur de soirée n'a pas besoin de commettre forcément un écart pour se faire griller.

 

Ne cumulant pas suffisamment de cachets individuels par an, je ne peux prétendre au régime des intermittents du spectacle ; j'en ai que l'assimilation. Donc, durant mes périodes d'inactivités, je suis indemnisé comme un simple salarié demandeur d'emploi en fonction de mes derniers bulletins de paies qui ont précédé ma réinscription. Cependant, il y a une condition stipulée et entrée en application depuis, qui ne me permet plus d'accepter n'importe quelle durée de contrat. Si j'ai le malheur de travailler, ne serait-ce qu'une unique journée, je perds l'intégralité de mes allocations de chômage du mois en cours. Cette situation à priori que temporaire, devrait se régulariser au cours du second semestre.

 

Moi qui, depuis trois décennies, ai écumé des scènes sous les ovations, jamais je n'aurais pu m'imaginer un jour de sombrer dans la solitude et l'oubli, tout là-haut, chez moi en Flandre-Maritime.

 

Bizarre mais depuis ma dégringolade, des gens, qui naguère m'ont idolâtré, dont en partie des amis de mes ex-amis, me donnent l'impression d'être contaminés par un virus dérivé de la méchanceté et de l'indifférence. Ils hésitent à me regarder, me saluent à peine où m'ignorent totalement. J'aimerais les rassurer que le fait de se ramasser la gueule n'est pas une maladie contagieuse.

 

Délaissé et distancé, j'ai puisé dans les réserves de mon mental pour sortir mon rêve du cauchemar. Mais à trop vouloir m'imposer pour ressurgir du quasi-néant, je n'ai fait que m'engouffrer davantage et me suis rapidement retrouvé en bas de l'échelle.

Donc, rien d'étonnant si j'ai du recourir à un psy après disjonctions répétitives pour avoir trop souffert l'enfer en silence.

 

Ces périodes néfastes où d'interminables mauvais jours m'ont miné le moral et plongé dans l'incertitude ne sont pas si lointaines ; elles s'éparpillent sur ces deux dernières années.

 

Antérieurement, bien qu'aussi peu apparente qu'évolutive, une gêne musculaire aux membres supérieurs apparue en deux temps aux étés 2006 et 2007, a marqué un épisode additionnel à ma série noire. Telle une pilule trop dure à avaler, plusieurs mois se sont écoulés avant que j'accepte l'évidence et que je digère la sensation de rejet ! Au ressaisissement, mon imagination s'est épanouie à l'accueil de graduelles innovations originales qui, scéniquement produites, ont richement réaffirmé ma passion et mes compétences artistiques.

 

Comment réagir lorsque la réalité domine et s'empare de la fiction ?

Quand l'amour lui devient insignifiant, l'homme, comme un oiseau blessé, part en quête de réconfort vers qui veut bien lui accorder. Pour se faire entendre et comprendre, il recherche désespérément des mains qui se tendent vers lui et, généralement, finit par les trouver.

Si mon histoire devait s'arrêter là, elle s'en tiendrait à cela. Car dans ma vie, je me suis toujours débrouillé pour ne manquer de rien. Pour remplacer ce qui était détruit, j'ai parfois eu recours à la correspondance par le biais de sites internet. Dans les mêmes conditions, ainsi j'ai connu Annie de l'audomarois (62), Sylvie de Grande-Synthe (59), Christine de Lille (59), Patricia du côté de Béthune (62)… que je remercie pleinement aujourd'hui pour m'avoir apporté du baume au cœur en me consacrant du temps sur MSN, au téléphone ou durant une entrevue.

Mentions spéciales à Cécile, Béa, Virginie et Bruno qui ont contribué au rétablissement de mon équilibre instable, au même titre que mes trois équipiers rescapés de  « Kingstar Concept ».

Pardon si toutefois j'ai oublié de citer quelqu'un au passage.

Chez les employeurs et organisateurs qui m'ont gratifié leur confiance en 2009, j'évoque « Ternélia Chemins » à Valloire (73), le camping « Les Pins de la Coubre » aux Mathes (17), « Les Veint'ches de Ruminghem » (62), le Comité des Fêtes du Moulin et le Service Jeunesse de Grande-Synthe (59), S.E.S Animation (62), l'Association de Parents d'Elèves de Volckerinckhove (59) et la Mairie d'Essigny-le-Grand (02) ; sans oublier « Les Straetepoppes » de Leffrinckoucke (59) que je n'ai pu honorer, faute de disponibilités.

 

A l'épopée glorieuse de la Sono Spectacle ; soit cinq à six ans en arrière, « Kingstar Concept » comptait 14 copains des deux sexes. En 2009, je n'ai pu m'appuyer que sur trois d'entre eux pour m'aider à réaliser les quelques contrats acquis :

-       Laetitia pour l'entretien des costumes, et minoritairement à la technique et aux accessoires  ;

-       Willy, artiste et polyvalent au matériel ;

-       tout comme Bouli qui, en plus, m'a suppléé ou remplacé en qualité de manager délégué lors d'exceptionnelles raisons pratiques.

 

Pour reprendre mon rêve là où il s'est brisé, plusieurs solutions sont envisageables.

Voyager en cavalier solitaire ; l'hiver à la montagne, l'été à la mer. Inutile de m'obstiner à rester sur Dunkerque (59). Pourquoi faire ? Ne plus intéresser et me sentir abandonné ? Alors, à quoi bon ? Y demeurer entre deux saisons me paraît déjà plus que suffisant, mais encore beaucoup trop à mon goût !

Pour m'occuper pendant ces quelques mois de disponibilité sur le littoral Nord, mon objectif m'entête à reformer une équipe digne et dévouée, basée sur la confiance, le soutien et la camaraderie. Cette assise assez confortable acquise, me permettrait de tirer mon épingle du jeu en m'orientant musicalement vers une clientèle différente dans d'autres domaines publics (cafés, pubs, bars de nuit…) où la concurrence semble moins rude.

 

Pour conclure, en 2010, j'aimerais cicatriser toutes mes blessures morales encore entrouvertes, rompre avec la malchance, me reconstruire car je pense encore avoir beaucoup à prouver.

Sur cette vieille terre, je souhaiterais que les humains cessent de se faire du mal entre eux. Moi, on m'en a suffisamment fait  pour que je sache ce que signifie le terme « malheureux ! »

A force d'amonceler des échecs, je suis devenu un peu plus joueur. Vu qu'on n'a rien sans rien, pour y arriver, il faut provoquer. C'est ce que je fais ! Bonne Année !




24/01/2010
11 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 35 autres membres